par Gérald Cusin
Dieu dit clairement dans les Ecritures que toute pratique de la magie est une « abomination » devant sa face. Dieu ne fait pas de distinction entre la magie « blanche » et la magie « noire » car toutes deux ont une origine identique.
« Qu’on ne trouve chez toi personne qui (…) exerce le métier de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins ; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas » Deutéronome 18:10-14
C’est la principale raison qui a poussé certains « théologiens » des Églises évangéliques à condamner le mondialement connu Harry Potter : « En fait, ce qui rend ces livres si dangereux, disent-ils, c’est qu’ils soient écrits dans un langage de fantaisie, accessible à la littérature enfantine, qu’ils soient plein d’humour, joliment rédigés, extrêmement provocateurs, et qu’ils éveillent le désir chez nos enfants de se procurer l’exemplaire suivant. Voilà ce qui est nocif. » Il est vrai qu’une fois la Bible lue, on n’a aucune envie de se procurer l’exemplaire suivant.
Par contre, le Vatican est, nous dit l’Associated Press, fan de Harry Potter. Les notions de bien et de mal, développées dans les aventures de l’apprenti sorcier aux lunettes rondes ont séduit l’Église catholique, qui estime en effet que la morale est imprégnée de nombreux préceptes chrétiens.
« Je ne vois aucun, aucun problème dans la série Harry Potter », a déclaré le père Peter Fleetwood lors d’une conférence de presse (ces gens-là sont décidément très occupés par un tas de chose importante) du Vatican lundi 3 février.
L’ecclésiastique, membre du Conseil pontifical de la Culture, était interrogé sur Harry Potter après que le Vatican eut publié un nouveau document sur le phénomène « New Age ».
« Je pense qu’il n’y a personne dans cette salle qui n’ait pas grandi avec les fées, la magie et les anges dans leur monde imaginaire », a déclaré le père Fleetwood, qui est de nationalité britannique. « Ils ne sont pas mauvais. Ils ne servent pas de bannière à l’idéologie anti-chrétienne. »
« Si j’ai bien compris les intentions de l’auteur de Harry Potter, [ses livres] aident les enfants à voir la différence entre le bien et le mal », a-t-il poursuivi, avant de conclure : « sa position est très claire là-dessus » Les milliers de sorciers et de sorcières brûlés sur ordre de l’inquisition en auront chaud au cœur.
Si vous n’avez pas encore lu du Harry Potter (bande d’attardés mentaux), vous êtes face à une alternative angoissante : Dois-je lire des livres mis à l’index par les Evangéliques ou bien dois-je rejeter cette lecture sous prétexte qu’il s’agit d’une nouvelle repentance de Rome ?